Le concept de base du système Cospas-Sarsat est illustré dans la figure ci-dessus. Le système est composé :
-
de radiobalises de détresse (3 types: ELT à usage aérien, RLS ou EPIRB à usage maritime et PLB à usage personnel) qui émettent des signaux en cas de détresse
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d'instruments installés à bord de satellites en orbite géostationnaire et en orbite terrestre basse altitude; ces instruments détectent les signaux émis par les radiobalises de détresse
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de stations terriennes de réception, dénommées LUT, qui reçoivent et traitent les signaux transmis sur la liaison descendante du satellite, pour générer les alertes de détresse ;
- des centres de contrôle de mission (MCC) qui reçoivent les alertes produites par les LUT et les envoient soit à un centre de coordination de sauvetage (RCC), soit à un point de contact SAR (SPOC), soit à un autre MCC.
Le système Cospas-Sarsat comprend deux types de satellites.
- des satellites en orbite terrestre basse altitute (LEO) qui forment le système LEOSAR;
- des satellites en orbite geostationaire (GEO) qui forment le système GEOSAR.
Les systèmes GEOSAR et LEOSAR sont donc complémentaires. Par exemple, le système GEOSAR peut fournir des alertes presque immédiates dans la zone de couverture du satellite GEOSAR, alors que le système LEOSAR :
-
fournit une couverture des régions polaires (qui sont hors de portée des satellites géostationnaires);
-
peut calculer la position des détresses en utilisant les techniques de traitement Doppler;
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est moins susceptible d'être affecté par les obstacles pouvant bloquer le signal d'une balise, étant donné le déplacement continuel du satellite par rapport à la balise.
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LEOSAR
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GEOSAR
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MEOSAR
-
Stations terriennes de réception (LUT)
-
Centres de Contrôle de Mission (MCC)
Cospas-Sarsat a démontré que la détection et la localisation des signaux émis par les balises de détresse à 406 MHz étaient grandement facilitées par la capacité d'observation globale des satellites sur orbite polaire, à basse altitude. Le système fournit une couverture complète, mais non continue, de la terre pour les balises de détresse à 406 MHz. Cette couverture n'est pas continue parce que les satellites en orbite polaire ne peuvent observer qu'une partie du globe à un moment donné (voir figure à gauche) et le système ne peut produire une alerte de détresse que lorsque le satellite peut "voir" la balise de détresse.
Toutefois, le processeur 406 MHz du satellite comporte aussi une mémoire qui lui permet de stocker les informations relatives à la balise de détresse et de les rediffuser dès qu'une LUT se trouve dans son champ de visibilité. Le système fournit ainsi une couverture complète du globe pour la fréquence 406 MHz.
Ainsi que décrit ci-dessus, un seul satellite, se déplaçant autour de la terre en passant par les pôles, finit par voir la surface entière de la terre. Le "plan orbital", qui contient la trajectoire du satellite, demeure fixe dans l'espace, alors que la terre tourne en dessous. Il suffit d'une demi rotation de la terre (c'est-à-dire 12 heures) pour qu'un point quelconque passe sous le plan orbital. Avec un second satellite ayant un plan orbital perpendiculaire au premier, il suffit d'un quart de rotation terrestre, soit 6 heures au maximum. Cela signifie que plus il y a de satellites tournant autour du globe, plus le temps d'attente est réduit. La constellation nominale du système Cospas-Sarsat est composée de quatre satellites, ce qui fournit un temps typique d'attente de moins d'une heure aux latitudes moyennes.
Le système LEOSAR calcule la position des détresses en utilisant les techniques de traitement Doppler. Le traitement Doppler est fondé sur le principe que la fréquence de la balise de détresse, telle "qu'entendue" par l'instrument du satellite, est affectée par la vitesse relative du satellite par rapport à la balise. En mesurant le changement de la fréquence du signal reçu de la balise, et connaissant la position exacte du satellite, la LUT est capable de calculer la position de la balise.
Le système GEOSAR comporte des répéteurs à 406 MHz à bord de divers satellites géostationnaires et des stations de réception au sol, dénommées GEOLUT, qui traitent les signaux reçus des satellites.
Etant donné qu'un satellite GEOSAR demeure fixe par rapport à la terre, la fréquence reçue par le satellite ne subit pas le décalage Doppler et les techniques de positionnement Doppler ne peuvent pas être utilisées pour localiser les balises de détresse. Pour fournir aux services de sauvetage les informations nécessaires relatives à la position d'une balise, il faut que ces données soient:
-
ou bien acquises par la balise par le biais d'un récepteur de navigation interne ou externe, puis codées dans le message de la balise
-
ou bien obtenues ultérieurement via le système LEOSAR
Cospas-Sarsat modernise actuellement son système en plaçant des récepteurs de recherche et de sauvetage (c.à.d. des répéteurs ou transpondeurs) à bord des nouveaux satellites de navigation opérés par les États-Unis (GPS), la Russie (Glonass), qui a commencé son déploiement l’année dernière, et l’Europe (Galileo), qui a commencé ses lancements le 12 octobre 2012. Une fois qualifié opérationnellement, cet accroissement du système améliorera considérablement la rapidité de détection et la précision de localisation des balises.
Ces satellites sont placés en orbite autour de la Terre à des altitudes comprises entre 19 000 km et 23 000 km, ce qui est considéré comme une orbite d’altitude moyenne. Cette composante du Système Cospas-Sarsat est ainsi dénommé MEOSAR, pour satellites en orbite terrestre moyenne pour les recherches et les sauvetages. Il complétera les systèmes existants LEOSAR et GEOSAR.
Les systèmes LEOSAR et GEOSAR actuels contribuent à détecter et localiser les balises de secours qui ont été activées. Le système GEOSAR couvre en permanence l’ensemble de la Terre, à l’exception des régions de hautes latitudes (les régions polaires). Bien que le GEOSAR puisse recevoir des messages de presque partout sur le globe, il ne peut pas localiser la balise, sauf si la localisation de celle-ci est encodée dans le message à partir d’un récepteur de navigation. Le système LEOSAR peut localiser une balise sans l’aide d’un récepteur GPS ou d’un autre signal de navigation, mais il n’a qu’une couverture limitée de la Terre à un instant donné, ce qui peut conduire à un délai dans la réception des messages de détresse fournis par le LEOSAR.
Une fois pleinement opérationnel, le système MEOSAR offrira les avantages des systèmes, LEOSAR et GEOSAR, sans leurs limites actuelles, en transmettant le message de détresse et fournissant sa location de façon indépendante, avec une couverture mondiale en quasi-temps réel.
Le système MEOSAR apportera également d’autres améliorations pour les balises Cospas-Sarsat, tel une transmission retour vers les balises qui confirmera aux utilisateurs que le message d’alerte a bien été reçu.
Une fois le système complètement opérationnel, le nombre important de satellites Cospas-Sarsat en orbite permettra à chaque message de détresse d’être relayé en même temps par plusieurs satellites vers plusieurs stations au sol, augmentant ainsi la probabilité de détection et la précision de localisation.
Au début de 2013, Cospas-Sarsat a lancé une phase de démonstration et d’évaluation (D&E) du système MEOSAR qui a pour objectif de montrer que le MEOSAR répond aux attentes prévues et que les alertes de détresse fournies par le MEOSAR aux autorités de recherche et sauvetage (SAR) ont la fiabilité et l'exactitude requises.
La phase de D&E MEOSAR est prévue à la fin de 2015. Elle sera ensuite suivie par la phase de capacité opérationnelle initiale (IOC) MEOSAR dans laquelle les alertes de détresse fournies par le système MEOSAR seront utilisées de façon opérationnelle par les autorités SAR. Lorsque suffisamment de satellites MEOSAR et de stations terrestres seront disponibles pour offrir une couverture mondiale en temps réel, le système MEOSAR sera déclaré à sa pleine capacité opérationnelle (FOC).
Le Concept du Système MEOSAR

Le Système Cospas-Sarsat System comporte deux sortes de stations de réception (LUT) : celles qui sont conçues pour fonctionner avec la constellation de satellites LEOSAR sont appelées LEOLUT, et celles qui fonctionnent avec la constellation de satellites GEOSAR s'appellent GEOLUT.
Les opérateurs des LEOLUT et des GEOLUT doivent fournir aux services SAR des données fiables d'alerte et de localisation, sans restriction d'utilisation et de distribution. Les Parties Cospas-Sarsat, qui ont mis en place et exploitent le segment spatial, fournissent aux opérateurs des LEOLUT et des GEOLUT toutes les données relatives au Système qui leur sont nécessaires pour exploiter leurs stations. Afin de garantir que les données fournies par les LUT sont fiables et que les services SAR peuvent les utiliser opérationnellement, Cospas-Sarsat a établi des spécifications de performance (documents C/S T.002 et C/S T.009) et des procédures d'exploitation (documents C/S T.005 et C/S T.010) relatives aux LUT.
LEOLUT
[carte de couverture des LEOLUT]
La configuration et les capacités de chaque LEOLUT peuvent varier en fonction des besoins particuliers des pays participants, mais le format sous lequel les signaux retransmis par les satellites LEOSAR Cospas et Sarsat assure l'interopérabilité des divers satellites et de toutes les LEOLUT répondant aux spécifications Cospas-Sarsat.
La capacité d'une LEOLUT est déterminée, en majeure partie, par les canaux du satellite LEOSAR que sa conception lui permet de traiter. 4 canaux peuvent être utilisés pour le traitement, en fonction du satellite poursuivi par la LUT. Quelques satellites disposent de tous les canaux énumérés ci-dessous, d'autres n'eN disposent que d'une partie.
-
Le canal du processeur SAR à 406 MHz (SARP) transmet les données reçues des balises à 406 MHz et que le satellite a déjà traitées en partie pour déterminer l'identité, le temps de transmission et la fréquence reçue pour chaque impulsion émise par la balise de détresse. Etant donné que le canal SARP dispose d'une capacité de stockage des données à bord, il fournit une couverture globale (mais non continue) pour les balises de détresse fonctionnant sur 406 MHz.
-
Le canal du répéteur SAR à 406 MHz (SARR) reçoit les impulsions d'émission des balises à 406 MHz et les retransmet immédiatement sur la liaison descendante du satellite. Etant donné qu'il n'y a pas de mémoire associée au canal SARR, ce type de traitement ne fournit qu'une couverture en mode local (la balise de détresse et la LEOLUT doivent être simultanément dans le champ de visibilité du satellite pendant un certain temps). D'autre part, comme le satellite ne traite pas les données, tout le traitement doit être effectué par la LEOLUT.
Pour les signaux à 121.5 MHz, 243 MHz et 406 MHz reçus par le biais des canaux SARR, chaque émission est détectée et l'information Doppler est calculée par la LUT. La position de la balise est alors déterminée à l'aide de ces données. La LUT est également capable de fournir des informations permettant d'identifier la balise.
Le traitement des données à 2400 bps du canal SARP (c'est-à-dire les données produites par le satellite à partir des émissions à 406 MHz) est relativement simple étant donné que la fréquence Doppler est mesurée et datée à bord du satellite. Toutes les données à 406 MHz reçues de la mémoire du satellite lors de chaque passage peuvent être traitéees dans les quelques minutes qui suivent la fin du passage.
Pour assurer un traitement de localisation précis, les éphémérides des satellites sont corrigées chaque fois que la LUT reçoit un signal du satellite. Pour mettre à jour les éphémérides, on utilise soit l'information Doppler obtenue par mesure de la fréquence porteuse de la liaison descendante, la position de la LUT servant de référence, soit les émissions de balises de référence à 406 MHz, extrêmement stables en fréquence et dont la position est connue avec précision.
GEOLUT
[Carte de Couverture des GEOLUT]
Une GEOLUT est une station de réception au sol dans le Système Cospas-Sarsat ; elle reçoit et traite les signaux des balises de détresse à 406 MHz qui ont été relayés par un satellite géostationnaire du Système Cospas-Sarsat. Etant donné l'ampleur de l'empreinte au sol de la couverture fournie par chaque satellite géostationnaire, les GEOLUT sont capables de produire des alertes presque instantanées sur de très grandes zones géographiques.
Toutefois, comme le satellite est stationnaire par rapport aux balises de détresse, les GEOLUT ne peuvent pas utiliser les techniques de traitement Doppler et ne sont donc pas en mesure de déterminer la position des balises. Les balises à 406 MHz avec protocole de localisation ont été mis au point pour coder des données de position dans le message transmis, fournissant ainsi une possibilité d'alerte en temps quasi-réel avec information de position par le système GEOSAR.
Les cellules bleues du tableau qui suit indiquent le satellite GEOSAR associé à chacune des GEOLUT.

Des centres de contrôle de mission (MCC) ont été installés dans la plupart des pays qui disposent d'au moins une LUT.
Les fonctions principales des MCC sont:
-
de rassembler, stocker et trier les données provenant des LUT et d'autres MCC;
-
de permettre l’échange des données au sein du Système Cospas-Sarsat;
- de distribuer les données d'alerte et de localisation aux RCC ou SPOC associés.
Les données traitées par les MCC peuvent être classées dans deux catégories générales: données d'alerte et informations sur le Système.
L'expression ‘données d'alerte’ est le terme générique qui désigne les données Cospas-Sarsat provenant des balises de détresse opérant sur la fréquence 406 MHz. Les données d'alerte comprennent la position de la balise et les informations codées.
Les informations relatives au Système servent d’abord à garantir le fonctionnement optimum du Système Cospas-Sarsat et à fournir aux utilisateurs des données d'alerte précises et en temps opportun. Elles comprennent les éphémérides des satellites et les données de calibrage du temps utilisées pour déterminer les positions des balises, les informations sur l'état du segment spatial et du segment sol, et les messages de coordination nécessaires à l'exploitation du Système Cospas-Sarsat.
Tous les MCC sont reliés entre eux par des réseaux appropriés, permettant la diffusion des informations sur le Système et des données d'alerte. Dans le but d’assurer une diffusion fiable et intègre des données, Cospas-Sarsat a mis au point des spécifications de performance (document C/S A.005) et des procédures de mise en conformité des MCC (document C/S A.006). Des rapports sur le fonctionnement des MCC sont fournis par les opérateurs sur une base annuelle. De temps en temps, des exercices sont effectués au niveau mondial pour vérifier l'état opérationnel et les performances de toutes les LUT et de tous les MCC, ainsi que les procédures d'échange des données.
- LEOSAR
- GEOSAR
- MEOSAR
- Stations terriennes de réception (LUT)
- Centres de Contrôle de Mission (MCC)
Cospas-Sarsat a démontré que la détection et la localisation des signaux émis par les balises de détresse à 406 MHz étaient grandement facilitées par la capacité d'observation globale des satellites sur orbite polaire, à basse altitude. Le système fournit une couverture complète, mais non continue, de la terre pour les balises de détresse à 406 MHz. Cette couverture n'est pas continue parce que les satellites en orbite polaire ne peuvent observer qu'une partie du globe à un moment donné (voir figure à gauche) et le système ne peut produire une alerte de détresse que lorsque le satellite peut "voir" la balise de détresse.
Toutefois, le processeur 406 MHz du satellite comporte aussi une mémoire qui lui permet de stocker les informations relatives à la balise de détresse et de les rediffuser dès qu'une LUT se trouve dans son champ de visibilité. Le système fournit ainsi une couverture complète du globe pour la fréquence 406 MHz.
Ainsi que décrit ci-dessus, un seul satellite, se déplaçant autour de la terre en passant par les pôles, finit par voir la surface entière de la terre. Le "plan orbital", qui contient la trajectoire du satellite, demeure fixe dans l'espace, alors que la terre tourne en dessous. Il suffit d'une demi rotation de la terre (c'est-à-dire 12 heures) pour qu'un point quelconque passe sous le plan orbital. Avec un second satellite ayant un plan orbital perpendiculaire au premier, il suffit d'un quart de rotation terrestre, soit 6 heures au maximum. Cela signifie que plus il y a de satellites tournant autour du globe, plus le temps d'attente est réduit. La constellation nominale du système Cospas-Sarsat est composée de quatre satellites, ce qui fournit un temps typique d'attente de moins d'une heure aux latitudes moyennes.
Le système LEOSAR calcule la position des détresses en utilisant les techniques de traitement Doppler. Le traitement Doppler est fondé sur le principe que la fréquence de la balise de détresse, telle "qu'entendue" par l'instrument du satellite, est affectée par la vitesse relative du satellite par rapport à la balise. En mesurant le changement de la fréquence du signal reçu de la balise, et connaissant la position exacte du satellite, la LUT est capable de calculer la position de la balise.
Le système GEOSAR comporte des répéteurs à 406 MHz à bord de divers satellites géostationnaires et des stations de réception au sol, dénommées GEOLUT, qui traitent les signaux reçus des satellites.
Etant donné qu'un satellite GEOSAR demeure fixe par rapport à la terre, la fréquence reçue par le satellite ne subit pas le décalage Doppler et les techniques de positionnement Doppler ne peuvent pas être utilisées pour localiser les balises de détresse. Pour fournir aux services de sauvetage les informations nécessaires relatives à la position d'une balise, il faut que ces données soient:
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ou bien acquises par la balise par le biais d'un récepteur de navigation interne ou externe, puis codées dans le message de la balise
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ou bien obtenues ultérieurement via le système LEOSAR
Cospas-Sarsat modernise actuellement son système en plaçant des récepteurs de recherche et de sauvetage (c.à.d. des répéteurs ou transpondeurs) à bord des nouveaux satellites de navigation opérés par les États-Unis (GPS), la Russie (Glonass), qui a commencé son déploiement l’année dernière, et l’Europe (Galileo), qui a commencé ses lancements le 12 octobre 2012. Une fois qualifié opérationnellement, cet accroissement du système améliorera considérablement la rapidité de détection et la précision de localisation des balises.
Ces satellites sont placés en orbite autour de la Terre à des altitudes comprises entre 19 000 km et 23 000 km, ce qui est considéré comme une orbite d’altitude moyenne. Cette composante du Système Cospas-Sarsat est ainsi dénommé MEOSAR, pour satellites en orbite terrestre moyenne pour les recherches et les sauvetages. Il complétera les systèmes existants LEOSAR et GEOSAR.
Les systèmes LEOSAR et GEOSAR actuels contribuent à détecter et localiser les balises de secours qui ont été activées. Le système GEOSAR couvre en permanence l’ensemble de la Terre, à l’exception des régions de hautes latitudes (les régions polaires). Bien que le GEOSAR puisse recevoir des messages de presque partout sur le globe, il ne peut pas localiser la balise, sauf si la localisation de celle-ci est encodée dans le message à partir d’un récepteur de navigation. Le système LEOSAR peut localiser une balise sans l’aide d’un récepteur GPS ou d’un autre signal de navigation, mais il n’a qu’une couverture limitée de la Terre à un instant donné, ce qui peut conduire à un délai dans la réception des messages de détresse fournis par le LEOSAR.
Une fois pleinement opérationnel, le système MEOSAR offrira les avantages des systèmes, LEOSAR et GEOSAR, sans leurs limites actuelles, en transmettant le message de détresse et fournissant sa location de façon indépendante, avec une couverture mondiale en quasi-temps réel.
Le système MEOSAR apportera également d’autres améliorations pour les balises Cospas-Sarsat, tel une transmission retour vers les balises qui confirmera aux utilisateurs que le message d’alerte a bien été reçu.
Une fois le système complètement opérationnel, le nombre important de satellites Cospas-Sarsat en orbite permettra à chaque message de détresse d’être relayé en même temps par plusieurs satellites vers plusieurs stations au sol, augmentant ainsi la probabilité de détection et la précision de localisation.
Au début de 2013, Cospas-Sarsat a lancé une phase de démonstration et d’évaluation (D&E) du système MEOSAR qui a pour objectif de montrer que le MEOSAR répond aux attentes prévues et que les alertes de détresse fournies par le MEOSAR aux autorités de recherche et sauvetage (SAR) ont la fiabilité et l'exactitude requises.
La phase de D&E MEOSAR est prévue à la fin de 2015. Elle sera ensuite suivie par la phase de capacité opérationnelle initiale (IOC) MEOSAR dans laquelle les alertes de détresse fournies par le système MEOSAR seront utilisées de façon opérationnelle par les autorités SAR. Lorsque suffisamment de satellites MEOSAR et de stations terrestres seront disponibles pour offrir une couverture mondiale en temps réel, le système MEOSAR sera déclaré à sa pleine capacité opérationnelle (FOC).
Le Concept du Système MEOSAR
Le Système Cospas-Sarsat System comporte deux sortes de stations de réception (LUT) : celles qui sont conçues pour fonctionner avec la constellation de satellites LEOSAR sont appelées LEOLUT, et celles qui fonctionnent avec la constellation de satellites GEOSAR s'appellent GEOLUT.
Les opérateurs des LEOLUT et des GEOLUT doivent fournir aux services SAR des données fiables d'alerte et de localisation, sans restriction d'utilisation et de distribution. Les Parties Cospas-Sarsat, qui ont mis en place et exploitent le segment spatial, fournissent aux opérateurs des LEOLUT et des GEOLUT toutes les données relatives au Système qui leur sont nécessaires pour exploiter leurs stations. Afin de garantir que les données fournies par les LUT sont fiables et que les services SAR peuvent les utiliser opérationnellement, Cospas-Sarsat a établi des spécifications de performance (documents C/S T.002 et C/S T.009) et des procédures d'exploitation (documents C/S T.005 et C/S T.010) relatives aux LUT.
LEOLUT
[carte de couverture des LEOLUT]
La configuration et les capacités de chaque LEOLUT peuvent varier en fonction des besoins particuliers des pays participants, mais le format sous lequel les signaux retransmis par les satellites LEOSAR Cospas et Sarsat assure l'interopérabilité des divers satellites et de toutes les LEOLUT répondant aux spécifications Cospas-Sarsat.
La capacité d'une LEOLUT est déterminée, en majeure partie, par les canaux du satellite LEOSAR que sa conception lui permet de traiter. 4 canaux peuvent être utilisés pour le traitement, en fonction du satellite poursuivi par la LUT. Quelques satellites disposent de tous les canaux énumérés ci-dessous, d'autres n'eN disposent que d'une partie.
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Le canal du processeur SAR à 406 MHz (SARP) transmet les données reçues des balises à 406 MHz et que le satellite a déjà traitées en partie pour déterminer l'identité, le temps de transmission et la fréquence reçue pour chaque impulsion émise par la balise de détresse. Etant donné que le canal SARP dispose d'une capacité de stockage des données à bord, il fournit une couverture globale (mais non continue) pour les balises de détresse fonctionnant sur 406 MHz.
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Le canal du répéteur SAR à 406 MHz (SARR) reçoit les impulsions d'émission des balises à 406 MHz et les retransmet immédiatement sur la liaison descendante du satellite. Etant donné qu'il n'y a pas de mémoire associée au canal SARR, ce type de traitement ne fournit qu'une couverture en mode local (la balise de détresse et la LEOLUT doivent être simultanément dans le champ de visibilité du satellite pendant un certain temps). D'autre part, comme le satellite ne traite pas les données, tout le traitement doit être effectué par la LEOLUT.
Pour les signaux à 121.5 MHz, 243 MHz et 406 MHz reçus par le biais des canaux SARR, chaque émission est détectée et l'information Doppler est calculée par la LUT. La position de la balise est alors déterminée à l'aide de ces données. La LUT est également capable de fournir des informations permettant d'identifier la balise.
Le traitement des données à 2400 bps du canal SARP (c'est-à-dire les données produites par le satellite à partir des émissions à 406 MHz) est relativement simple étant donné que la fréquence Doppler est mesurée et datée à bord du satellite. Toutes les données à 406 MHz reçues de la mémoire du satellite lors de chaque passage peuvent être traitéees dans les quelques minutes qui suivent la fin du passage.
Pour assurer un traitement de localisation précis, les éphémérides des satellites sont corrigées chaque fois que la LUT reçoit un signal du satellite. Pour mettre à jour les éphémérides, on utilise soit l'information Doppler obtenue par mesure de la fréquence porteuse de la liaison descendante, la position de la LUT servant de référence, soit les émissions de balises de référence à 406 MHz, extrêmement stables en fréquence et dont la position est connue avec précision.
GEOLUT
[Carte de Couverture des GEOLUT]
Une GEOLUT est une station de réception au sol dans le Système Cospas-Sarsat ; elle reçoit et traite les signaux des balises de détresse à 406 MHz qui ont été relayés par un satellite géostationnaire du Système Cospas-Sarsat. Etant donné l'ampleur de l'empreinte au sol de la couverture fournie par chaque satellite géostationnaire, les GEOLUT sont capables de produire des alertes presque instantanées sur de très grandes zones géographiques.
Toutefois, comme le satellite est stationnaire par rapport aux balises de détresse, les GEOLUT ne peuvent pas utiliser les techniques de traitement Doppler et ne sont donc pas en mesure de déterminer la position des balises. Les balises à 406 MHz avec protocole de localisation ont été mis au point pour coder des données de position dans le message transmis, fournissant ainsi une possibilité d'alerte en temps quasi-réel avec information de position par le système GEOSAR.
Les cellules bleues du tableau qui suit indiquent le satellite GEOSAR associé à chacune des GEOLUT.
Des centres de contrôle de mission (MCC) ont été installés dans la plupart des pays qui disposent d'au moins une LUT.
Les fonctions principales des MCC sont:
-
de rassembler, stocker et trier les données provenant des LUT et d'autres MCC;
-
de permettre l’échange des données au sein du Système Cospas-Sarsat;
- de distribuer les données d'alerte et de localisation aux RCC ou SPOC associés.
Les données traitées par les MCC peuvent être classées dans deux catégories générales: données d'alerte et informations sur le Système.
L'expression ‘données d'alerte’ est le terme générique qui désigne les données Cospas-Sarsat provenant des balises de détresse opérant sur la fréquence 406 MHz. Les données d'alerte comprennent la position de la balise et les informations codées.
Les informations relatives au Système servent d’abord à garantir le fonctionnement optimum du Système Cospas-Sarsat et à fournir aux utilisateurs des données d'alerte précises et en temps opportun. Elles comprennent les éphémérides des satellites et les données de calibrage du temps utilisées pour déterminer les positions des balises, les informations sur l'état du segment spatial et du segment sol, et les messages de coordination nécessaires à l'exploitation du Système Cospas-Sarsat.
Tous les MCC sont reliés entre eux par des réseaux appropriés, permettant la diffusion des informations sur le Système et des données d'alerte. Dans le but d’assurer une diffusion fiable et intègre des données, Cospas-Sarsat a mis au point des spécifications de performance (document C/S A.005) et des procédures de mise en conformité des MCC (document C/S A.006). Des rapports sur le fonctionnement des MCC sont fournis par les opérateurs sur une base annuelle. De temps en temps, des exercices sont effectués au niveau mondial pour vérifier l'état opérationnel et les performances de toutes les LUT et de tous les MCC, ainsi que les procédures d'échange des données.